Pages

vendredi 8 décembre 2023

L'heure du bilan

Pour beaucoup de gens, le mois de décembre est celui lors duquel ils font le bilan de l'année écoulée. D'autres le font un peu avant leur anniversaire.



On dirait que je préfère décembre car me voici 4 ans plus tard presque jour pour jour après mon dernier article !

Je peux vous dire qu'en 4 ans bien des évènements se sont produits dans ma vie !

En janvier 2020 mon mari de l'époque est parti en voyage au Gabon, nous l'ignorions encore mais il ne rentrera pas avant septembre, ce fut son plus long voyage. 

Durant ces mois, il ne prenait que trop peu de nouvelles de notre fils resté avec moi, cela m'a choqué. Nous savions que notre mariage était sur la fin, mais avant qu'il parte je gardais un peu d'espoir ... En juin je lui ai proposé le divorce qu'il a directement accepté.

Le 21 juillet après quelques échanges sur meetic, je rencontrais celui qui deviendrait mon nouveau compagnon en personne avec son fils au parc nivellois. Covid obligeait à l'époque nous avions choisi un endroit où la rencontre serait agréable pour tous les 4, mais en vrai, qui va à un premier rendez-vous galant avec ses enfants ?... nous ... Les circonstances ont fait que, notre côté anticonformiste et un grain de pure folie ont fait le reste !

Et c'était un choix judicieux vu l'importance que nos enfants ont à nos yeux ! 

Moi qui ne m'intéressait pas à l'astrologie, un cancer et un scorpion ont rencontré un cancer et un scorpion ... nos enfants sont nés à 8 jours d'écart avec une année entre les deux, nous sommes nés à 4 jours d'écart avec 2 ans entre les deux ! 

C'était magique, merveilleux ... au bout du 3e rdv nous passion le weekend ensemble et nous en étions à décider d'emménager car nos domiciles respectifs étaient à royalement 146 km l'un de l'autre et nous étions tous deux locataires ...en bons cancers, il était pour nous hors de question d'être un couple qui ne se voit que les weekends ! Cela a pris 3 mois, nous avons trouvé un jolie maison au calme avec une magnifique vue dans le namurois dans laquelle nous avons emménagé en novembre 2020. 




J'étais totalement amoureuse et sur mon nuage même si j'avais quelques craintes car mon temps de trajet vers le travail s'en trouverait considérablement augmenté ... Cela allait de nouveau amener du stress dans ma vie, peut-être du surmenage et je voulais à tout prix éviter de retomber dans l'épuisement et la dépression ...

J'ai donc tenté de mettre en place tout ce qui serait nécessaire pour maintenir le cap ... avec plus ou moins de succès mais globlalement j'ai continué à travailler sans trop de difficultés. Un an plus tard, son père s'impliquant trop peu, j'ai changé mon fils d'école pour l'inscrire à proximité de mon nouveau domicile. 

J'ai entamé ma formation de médiatrice en septembre 2020 ... Le covid nous a vite interdit d'assister aux cours en présentiel ... 




Déjà que les cours à distance ce n'est pas du tout mon truc ... J'avoue ne pas m'être sentie à ma place dans le contenu de la majorité des cours ! 

C'était une grande déception surtout pour le cours de psychologie et communication ! Ce sont des matières qui me passionnent, sauf que je déteste Freud et la psychanalyse et que ce professeur était justement un adepte. Il nous a détaillé de façon théorique une floppée de maladies mentales (schizophrénie, bipolarité, j'en passe et des meilleures) et je ne comprenais pas le sens que cela avait pour notre futur métier de médiateur. En en discutant avec une amie, je compris que nous aurions besoin de détecter plutôt les comportements et attitudes qui pourraient nous faire penser qu'une personne ne serait pas apte à entrer dans une médiation ... Nous avions besoin de noter des détails très concrets (le regard fuyant, l'agitation, la répétition .... ) et en aucun cas de longues envolées théoriques. 

Le seul cours qui me plaisait était le cours de pratique de la médiation. Je me suis accrochée 3 mois, mais je ne suis pas parvenue à aller au bout de ma formation, je l'ai pourtant payée pendant près d'un an... 

J'ai acheté l'absence de regrets ! Au moins, j'ai essayé ! 

Comme vous l'aurez compris, cela ne m'a pas dégoutée du métier de médiateur, mais plutôt du chemin choisi pour y parvenir. J'ai laissé cela en suspens depuis lors. 

Quand le covid s'est éclipsé de l'avant de la scène, ce fut le signal de départ pour le commencement de la fin de mon couple. Bien sûr je l'ignorais. Je n'avais pas réalisé que la charge de travail de mon amoureux était bien moindre en cette période particulière car la mienne n'avait pas changé. 

Avec le temps, sa charge de travail est redevenue la même que celle qu'il connaissait avant le covid... Cet homme fait 2 temps pleins au lieu d'un et bien entendu il n'est payé que pour un seul ! 

Avec le temps, j'ai remarqué que je ne recevais plus l'attention dont je bénéficiais en période covid ! Evidemment, il n'avait plus le temps ... Les choses se sont dégradées au fil des mois, nous en avons parlé bien sur, il y a eu des moments d'efforts de sa part, des moments où nous envisagions une solution qui pourrait se mettre en place plus tard ... Il y a eu des vacances en famille, des weekends en amoureux ... 

J'ai beau l'aimer et être convaincue qu'il est un homme formidable à bien des égards, pour moi ... Il pêche sur un point fondamental, il se met la tête dans le sable quant aux blessures infligées dans son enfance en s'abrutissant dans le travail et il passe à côté de sa propre santé, de son fils et de moi. 

J'ai enduré cela aussi longtemps que j'ai pu, mais le temps qui passe est plus cruel avec les femmes qu'avec les hommes ! Nous avons une date de péremption, et je ne parle pas de nos capacités de reproduction, mais bien de notre sex-appeal ! Trouver une femme de 65 ans séduisante et sexy, il faut bien chercher, mais un homme : Sean Connery, Pierce Brosmans, Georges Clooney, Brad Pitt, Bruce Wilis, Will Smith, Tom Hanks ... et j'en oublie  ... 

En août 2023, j'ai décidé que c'en était fini de patienter, que je méritais mieux que des miettes d'attention, que tous les magnifiques cadeaux ne compensaient pas ce manque qui est ce qui me blesse le plus au quotidien. 

Mon année 2023 fut donc très mouvementée également sur le plan professionnel.

En janvier, mon super patron depuis juin 2019 est décédé de son 2e cancer suite à une dernière chimio qui fut celle de trop car elle ne terrassa en rien la maladie mais elle lui coupa l'appétit et affaiblit son corps comme il ne l'avait jamais été de toute sa vie. 

Ce fut pour moi un déchirement au niveau humain car en 3 ans et demi notre relation professionnelle était devenue une belle amitié, j'étais un peu la fille n'avait pas eu, ayant deux fils. 

Le cancer ayant quand même mis quelques mois à faire son oeuvre, je cherchais un poste et j'ai commencé dans une nouvelle entreprise dès la fin du congé scolaire. Comme j'étais encore en préavis, j'ai demandé à commencer d'abord 3 jours par semaine pour éviter de devoir trop payer d'impôts l'année prochaine (si j'avais doublé mon salaire en cumulant deux 4/5). Cela me permettait d'avoir aussi du temps pour moi. 

Ce nouveau patron qui était une connaissance d'un ami m'a offert un CDI mais nous étions d'accord que les premières semaines seraient un essai de part et d'autre et que nous ferions le point pour mesurer notre adéquation. Au bout d'un moment il sortit à ma collègue et moi que nous étions toutes les deux "en dessous de ses attentes". J'ai donc recommencé à chercher un poste, malheureusement il m'a virée en mars avant que j'en ai retrouvé un, et il a viré ma collègue une semaine plus tard. 

Retour à la case chomage.

Avec les indemnités reçues de mon super patron, je me suis offert une fomation en ligne pour devenir biographe dès fin janvier 2023. La professeur est vraiment géniale. 




Le 23 mai j'ai commencé un nouveau poste de secrétaire pour un cabinet d'avocats. L'endroit était à proximité de mon domicile et me plaisait beaucoup, je remplaçais une dame restée plus de 20 ans et qui partait en retraite, ma collègue directe était tout à fait sympatique et là depuis 18 ans, je pensais vraiment que ce serait mon dernier poste ! 

Malheureusement, mon poste était un temps plein et c'était donc difficile de continuer à m'investir dans ma formation de biographe. Après une longue pause, je m'y suis enfin remis en décembre.

Quelle ne fut pas ma surprise quand je fus convoquée dans le bureau d'un associé pour m'entendre faire certains reproches justifiés, d'autres absolument pas, fin août ! Néanmoins, j'avais décidé de quitter mon compagnon, j'avais trouvé un appartement à acheter à proximité de ce super boulot, mon dossier crédit était en décision à la banque ... donc une part de moi a fait l'autruche et n'a pas voulu entrevoir que j'allais être à nouveau remerciée... 

Ce qui ne manqua pas d'arriver le 11 octobre 2023. Le soir même, j'appelais mon papa qui m'aidait financièrement à acquérir l'appartement, pour lui demander quoi faire, il me dit de ne rien dire à la banque, que c'était une bonne affaire, que je devrais bien habiter quelque part et que de toute façon je devrais retrouver du boulot. 

Ils me payaient un mois de préavis, et moi j'eu besoin deux semaines en mode zombie pour encaisser le choc. C'est l'enthousiasme de mon fils pour ce nouveau départ et surtout ce nouvel appartement qui me sorti du tunnel, je ne voulais pas le décevoir ! 

Ce projet d'avoir un bien immobilier à moi seule pour ma retraite me tenait à coeur depuis un moment et je l'aurais réalisé même si j'étais restée en couple avec mon compagnon. 




Je me suis réinscrite sur les sites de rencontre en août et avec naiveté je pensais que cela se passerait comme en 2020 ... et ce fut totalement différent !

4 mois plus tard, j'ai fait plusieurs belles rencontres amicales, mais surtout plusieurs rencontres où les hommes se sont avérés menteurs et lâches, le premier lui se mentait surtout à lui-même ... donc je ne lui en ai pas voulu. 

Il m'en reste un, qui me plait beaucoup ... une chose nous sépare pourtant, et il a senti tout de suite quand il en a parlé de vive voix au 2e rendez-vous combien cela me refroidissait : dans un coin de sa tête, à 41 ans, il veut concevoir d'autres enfants. 

J'ai maintenant 38 ans, je suis en obésité (que ce mot est moche mais c'est la réalité) et j'ai fait une dépression et un burn-out quand mon fils avait 3 ans ! (il vient d'en avoir 11) Les signaux sont donc plutôt au rouge chez moi ... Je m'étais dit que si je faisais plusieurs enfants ce serait avant mes 35 ans et je suis ravie que mon fils soit plus autonome ... en plus un enfant en énergie, en attention et même en argent ... cela coûte une fortune !

Et pourtant ... me coeur me dit que ce serait vraiment trop dommage de laisser filer un homme merveilleux à cause de cette divergence ... Surtout qu'il n'est pas du tout pressé, nous pourrions prendre le temps de tisser une véritable relation solide, moi de parvenir à perdre du poids ... La question est de savoir si lui en aura autant envie que moi ! Affaire à suivre. 




Pour ce qui est du professionnel, il y a peu d'offres en ce moment, mais j'ai quelques recrutements sur le feu pour des postes intéressants ... D'autres vont s'ouvrir d'ici fin janvier 2024 ! 

Les perspectives sont engageantes, je commence encore un nouveau chapitre de ma vie. Il est rempli de gens merveilleux et de beaux projets, j'ai hâte ! 



jeudi 5 décembre 2019

Merci la Vie .... Merci à moi.

Ce soir, j'ai envie de dire :

- Merci la Vie

- Merci à celui ou celle qui veille sur moi là-haut ... je sais de toi que tu es d'une Nature différente de la nôtre, tellement différente qu'elle dépasse notre entendement et nos facultés mentales, pourtant tu existes, c'est ma conviction profonde, tu ne corresponds juste pas au portrait qu'on m'a trop fait de toi, tellement mesquin, médiocre, orgueilleux, autoritaire et violent ! 
Je sais que celui qui veille surmoi là-haut est Amour ... et que l'Amour est la force la plus puissante de l'univers et que c'est ce qui crée la Vie et la Beauté, et le Sens de ma vie, que j'ai choisi de lui donner. 



- Merci à moi, d'avoir fait le chemin que j'ai parcouru jusqu'ici ! Vous l'avez lu, fameux chemin semé d'embûches, et pourtant aussi si beau parfois ! 

- Et si il y a un talent que je me reconnais, c'est celui de savoir créer et nourrir des liens humains, des amitiés, des amours ... et de m'émerveiller des talents des autres, c'est une immense satisfaction pour moi de regarder travailler quelqu'un de passionné par ce qu'il fait ! Et c'est un immense plaisir pour moi de voir des gens aimer leur vie et réussir, et ce sont ces personnes merveilleuses dont je choisis de m'entourer. 

Alors oui, si on cherche bien, nous sommes tous merveilleux et uniques, simplement certains n'en ont pas conscience et certains font tout pour montrer au monde ce qu'il y a de pire en eux ... leur souffrance n'a pas trouvé d'autres moyens pour s'exprimer et c'est bien triste ... un jour peut-être. 

- J'ai une amie et coach qui a d'autres multiples talents et bien sûr c'est moi qui ai choisi de lui faire confiance et d'avancer avec elle, c'est un privilège immense de la côtoyer, et je suis très émue en repensant à tout ce qu'elle a réussi à réparer en moi car c'est bien de cela qu'il s'agit. 

J'ai eu des parents ordinaires qui se débattaient avec leurs propres difficultés, qui étaient animés des meilleures intentions et qui ont par ailleurs de grandes qualités, et pourtant je ne suis pas du tout sortie indemne émotionnellement, psychologiquement de mon enfance, j'ai coutume de dire, que je n'ai rien subi de "grave" en effet pas de quoi défrayer la rubrique des faits divers, en apparence tout était parfaitement normal, parce que nous vivons dans un monde où paraître et fonctionner, faire fonctionner la société de consommation c'était cela vivre. 

La construction intérieure, la connaissance de soi, une sexualité vivante et épanouie, la réalisation des rêves les plus fous qu'on peut avoir .... tout cela n'existait pas. 

Ce chemin-là, le chemin vers moi-même j'ai tenté depuis mes 10 ans de le faire à travers l'écriture, c'était ma seule soupape, presque le seul lieu où je pouvais vraiment être tout à fait moi-même, sans censure, sans jugements .... enfin presque ... 

A 17 ans, grâce à un formidable professeur de poésie, J.R. se reconnaitra si il lit ses lignes ... j'ai découvert l'écriture automatique ... un sas où laisser sortir mes pensées. 

En dehors de cela, je voulais être une petite fille et une jeune femme qui mérite l'amour, la reconnaissance, l'approbation, l'attention, les encouragements, l'appréciation, et j'ai tout fait pour, et cela marchait bien ... mais quel prix j'ai eu à payer ... 

C'était tellement cher qu'à 21 ans j'étouffais littéralement, je me suis sauvée ... j'ai choisi enfin par moi-même en n'écoutant plus personne ... 
Toutes les grandes décisions de ma vie à partir de ce moment-là, je les ai prises pour moi dans l'incompréhension parentale totale ... ou presque ... en l'écrivant je me rend compte que je leur ai simplement montrer de façon limpide combien ils étaient passés à côté de moi, de mon vrai moi ... qui ne les intéressait pas, qui leur faisait peur certainement ... qui les plongeait dans la perplexité. 

C'était une façon de leur envoyer à la figure : "Vous ne voulez pas savoir qui je suis, je ne peux pas être qui je suis avec vous ? Ok, alors je prends mes clics et mes clacs, et tampis pour vous, rien à faire de vos souhaits pour moi, de votre souffrance ... on ne m'accepte pas telle que je suis, j'arrête de souffrir ici, je m'en vais ! Je n'ai plus besoin de vous."

C'est hard de ne pas trouver d'autre choix que de dire cela à ses parents, implicitement. 

Je pense qu'on reçoit toujours ou presque, la juste mesure de ce qu'on donne à ses enfants. On moissonne ce que l'on sème d'une certaine façon. 

A 27 ans quand j'ai rencontré mon fils, grâce à mes lectures, j'avais choisi d'observer, de sentir, et d'essayer de comprendre avant tout et de combler ses besoins à lui, c'était à moi de m'adapter à lui, je n'allais pas violemment le forcer à s'adapter à moi. 

Parce qu'en effet, forcer un nouveau-né à s'adapter à nous, même si c'est fait en toute bonne foi, par pure ignorance, et avec une certaine douceur, c'est en réalité terriblement violent ... et le pire c'est qu'entre mes parents et moi, cela n'a jamais cessé. 

Je suis devenue adulte, je les ai donc forcés moi aussi à s'adapter à moi ... avec politesse et une extrême fermeté, usant parfois d'une menace implicite. En l'écrivant, je n'en suis pas très fière, et en même temps, je leur ai rendu la juste monnaie de la pièce qu'ils m'avaient donnée. 

Aujourd'hui, à 34 ans, dans ma vie plus sereine et davantage connectée à moi-même, les relations avec mes parents sont apaisées, et malgré tout, l'amour lui a toujours été présent de part et d'autre, un amour terriblement imparfait de part et d'autre, bien réel. 
Les relations ne sont pas totalement exemptes de souffrances, d'inquiétude, de frustration, de part et d'autre, j'en ai bien conscience ... nous avons fini par accepter, c'était la seule voie, et pourtant il y a des choses bien difficiles à accepter. 

Je suis au tournant d'une nouvelle étape de ma vie. 



Comme vous le lisiez peut être dans mon précédent article, je me suis réconciliée avec le travail, j'entame normalement bientôt une formation de médiatrice. 

Ma dernière psy m'a dit un jour que devenir médiatrice, résoudre des conflits, c'était une belle façon de transcender les difficultés dans lesquelles j'ai grandi d'en faire quelque chose de positif et c'est tout à fait juste. 

Bien sûr à l'heure qu'il est, le défi me fait un peu peur malgré tout, alors je me donne le temps d'apprendre, je ne me fixe pas d'échéance ni d'objectifs précis, c'est trop tôt, et si je parviens déjà à mieux gérer mes conflits intérieurs ce sera un grand atout pour parvenir à être compétente dans ce métier ! Trouver la juste posture, celle qui sera aidante, facilitatrice pour les personnes que j'aurai à écouter. 

 Et la réalité d'un métier se découvre dans la pratique, l'avenir me dira si c'est vraiment cela ma voie .... et en même temps, j'ai toujours, depuis aussi loin que je me souvienne, imaginé que ma vie professionnelle serait multiple ... quand j'avais 8-10 ans, je disais que je serai libraire, architecte et couturière ... : de l'information, du savoir, des rencontres, et créer de la beauté ... c'est cela que je voulais, que les gens se sentent bien (dans leur maison, dans leurs vêtements).

Je n'ai pas fait les études nécessaires pour cela, ceux qui ont lu plusieurs articles de mon blog l'auront compris, je suis bibliothécaire de formation, mon rêve de gosse de libraire a donc eu une place dans mes choix de jeune adulte ! C'est le seul ... pour des raisons économiques, après l''enseignement secondaire général, je voulais le chemin le plus court vers le monde du travail : vers l'indépendance financière, vers le fait de quitter mes parents !!! Diplômée en juin, je les ai quitté mi juillet si mes souvenirs sont exacts ! J'avais 21 ans, ma vie à moi commençait, j'étais amoureuse, sur mon nuage et tout irait très bien .... 

La rencontre avec le mur de la réalité a été un peu moins rose ... Cela m'a construit. 
Nos propres choix et décisions nous construisent plus que de passer sa vie à attendre et à subir. Ce fut parfois dur et douloureux, ce fut formateur. 

J'en reviens à ce que je disais pour commencer, Merci à moi d'avoir pavé mon chemin avec ces carreaux qui resplendissent de 1000 couleurs. 

La beauté est dans le regard.


 

vendredi 20 avril 2018

Le livre "Médias : influence, pouvoir, et fiabilité. A quoi peut-on se fier ? " Julien Lecomte


Pour introduire ce billet, je voudrais d'abord vous en expliquer la Genèse. 

Si vous avez lu mon précédent article, vous savez que je suis un certificat en gestion positive des conflits, le coordinateur de cette formation, n'est autre que l'auteur de ce livre. Notre rencontre eu lieu en ces circonstances et c'est au détour d'une conversation que j'ai appris que notre coordinateur était également auteur, ma curiosité (pour le sujet, pour le travail d'auteur) me fera savourer, engloutir, digérer son opus ! 


Vous pouvez découvrir la présentation de Julien Lecomte sur son blog : 

La lisibilité du livre est augmentée grâce à une structure énoncée de façon limpide, histoire de ne pas se perdre en route. Il s'agit d'un livre solidement documenté, qui témoigne d'une réelle rigueur intellectuelle. Le vocabulaire précis est au service de phrases claires. 

Vraiment c'est un livre que je vous recommande, et que je recommande à tous les adolescents qui veulent être des citoyens autonomes critiques et responsables pour créer le monde de demain ! 

Sachant tout cela, moi qui n'aie pas l'habitude de nourrir des complexes, j'ai trouvé mon petit blog bien amateur en comparaison au sien, ma culture bien mince et mon niveau de langage définitivement plus bas que le sien, et surtout quand j'ai appris que la rédaction de ce livre avait pris plus de 18 mois, je me suis mis en tête que je ne pouvais pas me contenter d'un billet rédigé en quelques minutes, que ce serait presque irrespectueux ...

J'ai d'abord lu le livre en entier avant de le reprendre "en diagonale" pour reprendre les citations dont je voulais garder une trace. En vous les partageant, mon but est que certaines questions et réflexions me reviennent à l'esprit à chaque fois que je suis confrontée aux médias. 

Seulement voilà, en me créant un complexe et en me mettant la pression en me comparant, je ne parvenais pas à trouver l'énergie, l'élan pour l'écrire enfin ce billet ! Je ne saurais même plus dire depuis combien de temps je monopolise l'exemplaire de la bibliothèque de l'Université de Paix, il était temps que je me défasse de ces croyances limitantes pour commettre mon forfait. 
"Je fais de mon mieux, avec mes circonstances présentes, avec mes aptitudes, ma disponibilité, mes objectifs, nous sommes tous différents, alors me comparer à quelqu'un d'autre ne nourrit pas la vie, j'arrêtes ici." 

J'ai devant moi 6 pages A4 de notes, qui s'arrêtent à la page 107 de son livre qui en compte 250, je m'arrêtes là. 

Mes notes personnelles s'intitules "Ce que je retiens du livre Médias : influence, pouvoir et fiabilité. A quoi peut-on se fier ?

Je vous les recopie uniquement ici. Par moment ce que j'écris paraphrase légèrement, mais vous pourrez vérifier mon honnêteté intellectuelle, si j'ai fait l'un ou l'autre raccourci, je n'ai, j'espère, pas trahi son propos. 

"Le rejet radical comme la confiance aveugle sont des extrêmes à proscrire". 

Le plus important étant de se poser des question pour juger de la fiabilité de ce qu'on lit, et cela au moyen d'une matière que j'ai découverte au cours de mes études secondaires dans un certain collège réputé jésuite liégeois avec lequel Julien avait aussi quelques liens ! Il s'agit de la critique historique.

On distingue la critique interne de l'externe. 

L'interne interroge l'autorité de l'auteur, est-il validé par ses pairs, compétent, exact et sincère ? Elle tente aussi une interprétation. 

La critique externe vérifie l'authenticité, la provenance et l'originalité.

"Qui, Quand, Comment, Quoi, Pourquoi, autrement dit : 
Qui dit quoi à qui par quel moyen et avec quel effet? 

sont les question importantes à se poser devant n'importe quel document dont on questionne la fiabilité. On distingue donc un émetteur, un message (contenu), un canal, un récepteur (supposé ou réel) un contexte ainsi que des buts, intentions, et effets potentiels. 

P.33 Sachant qu'une majorité politique a un pouvoir sur une partie de l'argent que la télévision reçoit pour fonctionner, les journalistes ne vont-ils pas réfléchir à deux fois avant d'envisager de trop l'égratigner ?

P.37 Un sondage montre une tendance à la méfiance vis à vis des médias, en France en 2011, 63% des personnes sondées estiment que les journalistes ne sont pas indépendants des pressions politiques, et 58% su même avis sur les pressions financières. 

Posons-nous la question : Quelle est la confiance que j'accorde aux médias ? 

P.41 Les médias mettent en forme les contenus, ils fabriquent l'information. Trois idéologies sous-tendent cette fabrication : 
- la transparence : la communication refléterait parfaitement tous les points de vue et toutes les pensées sans les déformer.
- la critique spectaculaire du spectacle : beaucoup d'émissions proposent de décrypter les médias et leur système. 
- le règne de l'opinion : toutes les opinions devraient être traitées équitablement. 

Les raisons de cette mise en forme sont les suivantes : 
- séduire le public grâce à l'effet d'annonce et à la dramatisation. 
- paraître professionnel
- gérer les scoops et les urgences
- en presse écrite, respecter environ 3000 signes par page
- en télévision, respecter la durée d'une émission, avec parfois des interviews de quelques secondes. 
- choisir des événements à traiter en fonction du coût et de la proximité.  

P.44 La production médiatique se doit de prendre en compte son public dans sa conception. 

Par exemple, l'émission Bye Bye Belgium (alors que quand même, l'Union fait la force !!!! ) destinée à faire réfléchir aurait-elle eu un tel retentissement si elle avait été présentée sous la forme d'un débat traditionnel ? 
Jusqu'où peut-on édulcorer l'information pour la rendre plus digeste ?

P.45 Les médias se feraient l'écho d'idées préconçues [...] qui relèveraient moins d'erreurs ou de tentatives de tromper que de délits de bonne foi. 
Si le documentaire Bye Bye Belgium était un coup monté présenté comme tel au fil de l'émission, qu'en est-il des positionnements culturels et idéologies implicites qui orientent ou corroborent les vision du monde les moins remises en cause ? 

P.45 Pour Ricoeur, une idéologie fonctionne d'autant mieux que sa dissimulation d'elle-même est forte ! 

P.46 Lorsqu'un discours semble "neutre" "évident" et justement pour cette raison, il est intéressant de s'interroger en profondeur et de comprendre les présupposés qui l'animent. 

Interrogeons nos propres préconceptions du réel ! Ce qui sous-tend nos discours, plus on considère son avis comme allant de soi, plus il y a de chances qu'il se base sur des présupposés qu'on ne remet pas en doute. 

P.47 "Il est matériellement impossible d'informer sur tout ce qui se passe partout dans le monde", d'où la nécessité d'un CHOIX, d'un TRI, ce choix tient compte des contraintes du producteur du contenu ainsi que de celles du public à qui elle est destinée. Il en résulte une occultation des faits du monde à traiter. Les médias ne colportent jamais de l'information pure et complète, au contraire les médias nous suggèrent leurs sujets ; ce qui se dit dans les médias ce sont les sujets de conversations de leurs publics. 

P.48 Qu'est-ce qui justifie l'importance que les médias donnent à certains sujets ? 

Les prises de position implicites par rapport à l'information peuvent se traduire également par des généralisations, des raccourcis et autres glissements de sens via des effets de métaphore (soleil de plomb, puits de science, éclairer la réalité) et de métonymies (boire un verre, on en boit le contenu !) Le vocabulaire utilisé n'est pas anodin !

P.52 Il s'agit également d'identifier les failles logiques et la rhétorique. La rhétorique fait intervenir les interlocuteurs, leurs buts et relations, un argument est bon si il parvient à convaincre, la "vérité" importe peu. 

P.56 On ne traite pas l'information dans les médias de la même façon au Nord et au Sud du pays (Belgique) En 2011, dans les médias on assistait à un ping-pong basé sur les aspirations différentes des deux communautés : "Les Flamands demandent une réforme profonde du fonctionnement de l'état et les Wallons répondent qu'ils ne veulent pas la fin de la Belgique." 

P.63 Un petit détour par la sémiologie (l'étude des signes, c'est à dire la plus petite partie signifiante d'un langage, un mot est donc un signe, mais pas une lettre). 

P.64 La dénotation et la connotation correspondent à 2 niveaux de sens d'un même signe. La dénotation donne le sens explicite, la connotation évoque le sens figuré, le contexte est important. 

P.84 Les médias influencent le public, comme le public influence les médias, ils seraient le reflet de l'opinion et des valeurs qui font consensus à un moment donné. 

P.85 Afin de prolonger la réflexion critique on peut interroger la société dans laquelle émergent les faits et les événements et propos médiatiques ; on devrait prêter attention à la logique économique de certains médias qui ne font que véhiculer des clichés. 

P.87 La nouvelle propagande est économique, les pubs représentent un enjeu majeur des médias actuellement. 

Ce lien pose les questions du lobbying, des industries culturelles. Afin de critiquer une source, il serait approprier de répondre à la question : Qui dit quoi pourquoi ??? 

Il s'agit de discerner si l'auteur ne cherche pas à convaincre au lieu d'informer. 

P.100 En analysant des slogans publicitaires comme "demandez plus à votre argent" "demandez plus à la vie". On peut émettre l'hypothèse qu'on renforce ici la logique qui associe le bonheur au "toujours plus". En diffusant ces slogans, les médias alimenteraient le capitalisme. 

P.107 En France, les dépenses de communication des annonceurs semblent globalement diminuer en raison notamment de la connotation négative de la publicité dans le sens commun. Depuis les années 2000, de plus en plus de publicités insistent sur des valeurs non marchandes (création de sens, partage, solidarité) au profit du secteur marchand. 

En matière de pub, le public est une cible à qui plaire, il est une marchandise pour les annonceurs. Lorsque la source de financement d'un média (comme facebook) est la publicité, les chiffres de l'audience sont proportionnels à ceux des recettes. 


En guise de conclusion : 

P.223 "La pensée critique n'est pas un acquis une fois pour toutes [...] elle se travaille et s'expérimente." 

P.224 "Il s'agit d'être dans la nuance par rapport aux attitudes de confiance ou de méfiance vis-à-vis des médias." 

P.225 "Ce processus de prise de distance et d'évaluation de ses propres usages et prises de position suppose l'autonomie de la pensée critique, c'est à dire une pensée qui refuserait ses assertions simplistes au profit d'une démarche humble. Il s'agirait d'un esprit au clair avec ses propres jugements et partis pris, qui en tiendrait compte pour tâcher d'analyser l'information le plus honnêtement possible, en faisant droit à la complexité du monde." 

Sur ce, je vous souhaite à tous un questionnement constructif et une attitude ouverte et prudente vis à vis des médias. 





jeudi 17 mars 2016

Lecture - Le cerveau de votre enfant du Dr Dan Siegel et Tina Payne Bryson, préface d'I. Filliozat

Le livre " Le cerveau de votre enfant", manuel d'éducation positive pour les parents d'aujourd'hui est un joyaux, parmi d'autres, mais il vaut le détour. 

Une personne sensible à la langue française sent parfois qu'il a été traduit de l'anglais, mais globalement, il est très clair, très didactique, bien structuré et très agréable à lire. Le ton est celui de pairs, c'est à dire des auteurs qui se présentent avant tout comme des parents qui font part de leur expérience, de leurs découvertes, alors bien sûr, ils vulgarisent des données scientifiques récentes, mais sans la condescendance ou le verbiage assommant que d'autres se permettraient en pareilles circonstances !

Je vous recopie la page 243-244 Pense bête à coller sur le frigo ! 

  • Intégrer le cerveau gauche et le cerveau droit
Gauche + droit = clarté et compréhension : aidez votre enfant à utiliser en même temps son cerveau gauche (logique) et son cerveau droit (émotionnel), à les faire travailler en équipe !
Ce que vous pouvez faire : 
          - se connecter et rediriger : quand votre enfant est bouleversé, connectez-vous d'abord à lui sur le plan émotionnel, de cerveau droit à cerveau droit. Dès qu'il est calme et réceptif, faite appel au cerveau gauche pour parler discipline et règles de vie. 
           - le nommer pour l'apprivoiser : quand le cerveau droit de votre enfant est agité d'émotions incontrôlables, aidez-le à raconter ce qui le bouleverse pour que son cerveau gauche donne un sens à l'expérience qu'il vient de vivre et qu'il retrouve le contrôle de lui-même. 
  • Intégrer le cerveau d'en haut et le cerveau d'en bas
Développez le cerveau d'en haut : chercher à favoriser la construction du cerveau d'en haut, encore "en chantier" pendant l'enfance et l'adolescence, et qui peut être "piraté" par le cerveau d'en bas, (l'amygdale) en particulier dans des situations hautement émotionnelles. 
Ce que vous pouvez faire :
            - Sollicitez-le, ne le faites pas enrager : dans des mots très stressants, faites appel au cerveau d'en haut plutôt que provoquer le cerveau d'en bas. N'utilisez pas de suite la carte "parce que je te le dis !" Posez-lui des questions, demandez-lui de trouver des solutions, acceptez de négocier. 
            - S'en servir pour ne pas le perdre : donnez à votre enfant l'opportunité de faire travailler son cerveau d'en haut. Jouez à "que ferais-tu si ... ?" et ne venez pas à sa rescousse dès qu'il est en difficulté.
            - Bouger le corps pour ne pas perdre l'esprit : quand un enfant a perdu le contact avec son cerveau supérieur, aidez-le à retrouver l'équilibre et incitez-le à bouger. 
  • Intégrer la mémoire
Transformer l'implicite en explicite : aidez votre enfant à rendre ses souvenirs explicites, de sorte que ses expériences passées n'affectent pas négativement son présent. 
Ce que vous pouvez faire : 
Utilisez la télécommande de l'esprit : quand un enfant rechigne à raconter un évènement pénible, il peut, avec un télécommande interne, mettre son récit sur pause, le rembobiner, ou faire une avance rapide, afin de garder le contrôle de ce qu'il passe en revue. 
Souvenez-vous de vous souvenir : aidez votre enfant à travailler sa mémoire en lui donnant de nombreuses occasions de se rappeler les évènements importants : dans la voiture, pendant le diner, ect. 
  • Intégrer les multiples parties du soi
la roue de la conscience : quand votre enfant est fixé sur un point particulier de la roue de sa conscience, aidez-le à choisir où il va concentrer son attention afin qu'il regagne le contrôle de ses émotions. 
Ce que vous pouvez faire : 
Laissez passer l'orage émotionnel : rappelez à votre enfant que les émotions sont passagères. ce sont des états temporaires. 
SISP aidez votre enfant à identifier et comprendre les sensations corporelles, images, sentiments et pensées qui l'habitent. 
Exercez sa claire conscience (mindsight) le mindsight permet à votre enfant de se calmer et de concentrer son attention sur l'objet de son choix. 
  • Intégrer soi et autrui
Câblé pour le nous : profitez de la capacité intégrée du cerveau à bâtir des interactions sociales. Créez des modèles mentaux des relations humaines qui soient positifs. 
Ce que vous pouvez faire : 
Profitez les uns des autres : amusez-vous en famille, faites vivre à vos enfants des expériences positives et satisfaisantes avec les personnes qu'ils côtoient le plus. 
connectez-vous au travers du conflit : au lieu de le voir comme un obstacle, considérez le conflit comme une opportunité d’enseigner à votre enfant les compétences relationnelles essentielles, par exemple, voir le monde par le regard d'autrui, lire les indices non verbaux, faire amende honorable. 

dimanche 16 août 2015

Peps le magazine de la parentalité positive



Je ne sais pas si vous avez déjà eu l'occasion de découvrir le magazine Pep's. 

Sinon c'est ici : http://pepsmagazine.com/

Pour moi, c'est une vraie mine d'or ! Après avoir pu acheter quelques anciens numéros en soldes, j'ai décidé de m'abonner. Finalement, attendre trois mois le prochain numéro, cela me semble même un peu long. 

N'empêche, la qualité y est, et on comprend que pour obtenir une telle qualité, un travail sérieux et conséquent soit nécessaire, ce qui nécessite du temps à trouver dans les vies déjà bien remplies du comité de rédaction !

Je ne vais pas vous détailler la biographie de sa créatrice Catherine Dumonteil-Kremer, vous trouverez toutes les informations pertinences ici : http://www.cdumonteilkremer.com/2014/12/bienvenue-a-bisounoursland.html

Vous trouverez également plusieurs articles et évènements de son cru ici : http://www.wmaker.net/maisonenfant/La-Maison-de-l-Enfant_a101.html

Le seul livre que j'ai lu d'elle pour le moment est "éduquer sans punir". Très intéressant, très pratique, bien écrit. Je ferai un article consacré à ce livre prochainement. 

Revenons à Peps ! 

Son titre est amplement mérité, il donne en effet de la joie, de l'énergie, il fait pétiller la vie. 

Voici les différentes rubriques que vous pourrez y trouver : 

- Société : le regard de Peps
- Nourrir les liens
- Parentalité Positive
- Dossier en plusieurs articles
- Petits ruisseaux, grandes rivières
- Désir d'apprendre
- Simplifions-nous la vie

et bien sûr : un édito et des recommandations de lectures. 

Peps c'est aussi un slogan : Parler et Ecouter pour Pacifier les espaces Sociaux. Vaste entreprise ! 

Le prix est démocratique 8,25 par numéro. 

Et pour conclure, en guise d'amuse-bouche quelques titres d'articles : 

L'indifférence peut-elle être bienveillante ? (n°10)

Des pères se racontent : je dors avec mes enfants et je le vis bien. (n°10)

Se déprogrammer pour apprendre (n°5)

Celles qui ... portraits de femmes qui changent le monde : Isabelle Filliozat : une psy du côté des enfants. (n°5)

Dossier preux chevalier et douce princesse (n°6)

Faisons les fous, notre sélection de jeux (n°6)

Les jeux vidéos peuvent-ils changer le monde (n°4)

Initiative originale : apprendre dans la rue (n°4)

Alors, pas encore convaincus ? Il ne vous reste plus qu'à surfer sur les sites mentionnés ci-dessus, vraiment vous ne le regretterez pas !! 




mardi 21 juillet 2015

Le livre : J'arrête de râler sur mon conjoint et mes enfants de Christine Lewicki et Florence Leroy

Ce livre est juste fabuleux, et très bien écrit, jamais lourd, pas trop de répétitions comme j'en lis souvent dans tout ce qui touche au développement personnel, comme par exemple dans le livre de Thomas d'Ansembourg, cessez d'être gentils, soyez vrais. 

Et pour les parents pressés, à la fin de chaque chapitre, il y a un petit résumé des points pratiques à appliquer. 

Les extraits que je vais recopier, proviennent de ces résumés. 




Evidemment, la première étape consiste à faire un état des lieux et se demander : pourquoi on râle ! Le livre expose différentes raisons, les plus communes. 

Premier rappel p. 67.

Quand je râle, je veux satisfaire un de mes besoins, mais la stratégie que j'utilise amène les autres à me fuir (ou m'ignorer) ou à m'attaquer pour se défendre.

Si vous avez un peu de mal à situer la frontière entre "je râle pour dire ce que je pense" et "j'exprime mon opinion sans me laisser faire", souvenez-vous que si vous exprimez : 
- en étant victime de la situation et en cherchant un coupable (positionnement)
- en ruminant (ton)
- en n'ayant pas le mot juste, que vous exagérez, amplifiez vos propos avec des "toujours", des "jamais" (propos) ; 

alors vous râlez !

p.77 
Je ne râle pas pour ne pas ancrer mes frustrations dans ma réalité et pour apprendre à puiser dans mes ressources qui elles, pourront créer du vrai changement. Si je râle, je remets les compteurs à zéro. 

Je communique directement en face à face avec les personnes concernées par mon problème, sans accuser et sans dramatiser, j'apprends à avoir le mot juste. 

p.87
Les 4 phases du challenge sont : 
1- L'enthousiasme
2- Je prends conscience combien je râle et je commence à penser que je n'y arriverai jamais. 
3- Je réussis à passer quelques jours sans râler. 
4- Je ne râle plus jamais, je puise dans mes ressources ! 


p.96 Arrêtez de râler ne veut pas dire tout accepter. 
Quand une situation potentiellement à risque de râlerie se présente, prendre du recul et observer ce qui se passe en moi et en l'autre. 
Essayez différentes choses jusqu'à trouver celle qui marche. 
Traiter les problèmes au plus vite, dès la racine. 

p.102
L'insanité consiste à faire toujours la même chose et à espérer un résultat différent. A. Einstein. 
Choisissons nos batailles, tout traiter en même temps n'est pas possible, une chose à la fois !

p.116 
Quand une situation ne nous convient pas, il s'agit de décrire les choses précisément à la personne concernée, sans exagérer, de parler en "je", en exprimant le besoin qui n'est pas satisfait, en faisant une demande claire et en vérifiant que la personne accepte. 

p.119 La bienveillance est le langage qu'un sourd peut entendre et qu'un aveugle peut voir. M. Twain. 

p.123 Pour être bienveillant, il faut pouvoir discerner l'état émotionnel de l'autre, et avoir conscience du sien et en tenir compte. Semer la bienveillance amènera forcément une récolte de bienveillance. 
Apprenons à différer notre réponse pour pouvoir réfléchir et prendre tous les aspects en compte. 

p.129
Célébrer c'est utiliser nos mots pour ancrer nos joies dans notre vie. 
En célébrant nous donnons une nouvelles directions à toutes nos conversations. 
Une once de pratique vaut mieux qu'une tonne de théorie. Maitre Yoga. 

p.136
N'attendons pas que tout soit parfait pour reconnaître les efforts de chacun. 
Evitons les étiquettes sur les gens. 
Même quand un comportement qui ne nous convient se cachent des éléments qui vont dans le bon sens. 
Un enfant qui ne reçoit pas d'attention positive en cherchera de la négative parce que l'attention négative c'est mieux que l'indifférence. 
La reconnaissance est un élément crucial d'une vie familiale heureuse et sereine. 

p.141 
Se culpabiliser de nos échecs ne nous fait pas avancer, ce qui est important c'est ce qu'on décide de faire maintenant pour arranger les choses. 
Nous avons toujours une nouvelle opportunité de faire mieux. 

p.171
Faire un tableau avec les projets, les rêves et les valeurs familiales avant d'échanger sur des choses qui nous tiennent à coeur et colorent notre vie, et pas seulement sur la logistique du quotidien. 

p.176 Croire que nos proches font partie de la solution et non du problème. 

p.177 Oser demander l'aide et la reconnaissance dont on a besoin. 

p.186 Se rappeler que si notre enfant était capable de faire ce qu'on lui demande, il le ferait. Chercher ensemble ce qui bloque et trouver une solution. 


p.197 Quelques trucs à faire pour prendre soin de soi :
- donner la priorité au sommeil
- prévoir une virée seul ou en couple tous les 3 mois
- s'autoriser à se faire plaisir
- choisir une vie de famille imparfaite
- s'entourer aussi de familles qui nous ressemblent
- se fier à notre intuition profonde
- prendre rendez-vous avec son conjoint pour parler calmement des questions importantes


Voilà, c'est un livre formidable, j'espère que cette petite mise en bouche vous aura donné envie de le lire en entier. 

Pour ma part, j'ai commencé hier un défi : pas de sucre raffiné pendant 21 jours. Je vous dirai ce que ça donne. 

Pour le défi j'arrête de râler ... je me prépare encore un peu ! 



vendredi 10 juillet 2015

le DVD Etre et Devenir



J'avais commandé le DVD Etre et devenir, avant qu'il soit terminé, il s'agissait d'une souscription. 

Il a donc fallu longtemps avant que je le reçoive, pourtant mon intérêt ne s'est pas éteint avec le temps qui a passé, au contraire. 

Ce DVD raconte les rencontres qu'une femme a faites pendant sa grossesse et les premiers mois de la vie de son enfant. 

Elle a commencé à réfléchir au genre d'instruction qu'elle voulait pour lui, et au lieu de seulement lire des livres et regarder des reportages, elle est partie à la rencontre de gens qui avaient faits des choix de non scolarisation pour les leurs.

Elle a rencontré des familles aux modes de fonctionnement variés. D'une part, parce que chaque famille est unique, mais aussi parce que les contraintes sont différentes en fonction des pays. 

L'Angleterre, par exemple, a une culture plus ouverte vis à vis de l'instruction en famille, que la France où cela semble toujours assez marginal voir suspect. 

Ce DVD est donc une formidable aventure de rencontres. 

Pour ma part, les informations que j'ai davantage appréciées, sont celles des adultes qui ont grandi grâce à l'instruction en famille. 
De voir où ils étaient arrivés, en étant jamais allé à l'école traditionnelle, cela donne à rêver, cela alimente la réflexion. 

Ces adultes semblent être des gens très équilibrés et épanouis. Quand ils ont voulu apprendre quelque chose, y compris le solfège au conservatoire, leur grande motivation leur a permis de le faire facilement, car ils avaient un objectif précis et personnel à atteindre, sans aucune pression extérieure ! 

Il y avait aussi une femme qui a été recteur à l'université, et qui a choisi de ne pas scolariser ses propres enfants, elle a également constaté que les enfants non scolarisés qui arrivent au final à l'université sont plus avides d'apprendre, plus motivés et surtout plus créatifs que les autres étudiants. Par leurs questions, ils poussent les professeurs à sortir des sentiers battus. 

C'est Mandela qui disait que : 
« L’éducation est l’arme la plus puissante que vous puissiez utiliser pour changer le monde.  »

et Maria Montessori qui disait que : 
"« N’élevons pas nos enfants pour le monde d’aujourd’hui. Ce monde n’existera plus lorsqu’ils seront grands. Et rien ne nous permet de savoir quel monde sera le leur. Alors apprenons-leur à s’adapter »

Pour moi, ce sont les fondements d'une éducation réussie : parvenir à humaniser le monde affreux dans lequel nous vivons, ramener l'humain et la planète au centre des préoccupations, au détriment de l'argent qui règne en maître depuis environ 150 ans ! 
Et également, être capable de s'adapter, d'avancer, de continuer à explorer, à découvrir. 

Pour ceux qui en ont l'occasion, et qui se posent des questions sur l'instruction qu'ils souhaitent pour leurs enfants, ce DVD est vraiment riche d'enseignements. 

Et même si pour le moment, j'ai décidé d'envoyer mon fils à l'école, si il s'en plaint, si par malheur, cela se passe mal, il nous faudra trouver une alternative qui nous corresponde.